Comme chaque année, nombreux sont les CE, et aujourd’hui les CSE, qui se dirigent vers la distribution de bons d’achat et/ou de cadeaux pour les fêtes de fin d’année. La quasi-totalité des règles applicables à l’octroi de cadeaux et bon d’achat sont régies par l’Urssaf et il convient de s’y tenir afin de prévenir tout redressement.
Il est possible d’en distribuer à n’importe quel moment de l’année, à condition que le montant global attribué à un salarié dans l’année civile n’excède pas 5% du plafond mensuel de la Sécurité sociale (169€ pour 2019). Toutefois, si le montant est supérieur, alors l’attribution du bon d’achat doit être en lien avec l’un des événements identifiés par l’Urssaf qui sont les suivants :
NB : le seuil de 5 % du PMSS est alors appliqué par événement et par année civile. Les bons d’achat sont donc cumulables, par événement, s’ils respectent le seuil de 5 % du PMSS. Cela correspond à 169 euros pour 2019 et 171 pour 2020. Un arrêté est attendu pour confirmer cette dernière valeur.
Ces critères sont librement déterminés par le CSE, mais ils ne doivent pas être discriminants. A titre d’illustration, un critère de modulation en fonction de la catégorie professionnelle des salariés (cadres/non cadres, par exemple) est considéré comme discriminant. A l’inverse, un critère de modulation en fonction du quotient familial est, au jour de la publication de cet article, admis par l’Urssaf.
Ces critères devront être connus des salariés. C’est pourquoi il est conseillé de mettre à leur disposition un « guide des activités sociales et culturelles du CSE » qui préciserait les bénéficiaires des ASC, les conditions d’octroi, les justificatifs à fournir, etc.
Selon l’Urssaf, le bon d’achat doit mentionner soit la nature du bien qu’il permet d’acquérir, soit un ou plusieurs rayons de grand magasin ou le nom d’un ou plusieurs magasins.
Exemples :
Le seuil de 5 % s’appréciera pour chacun d’eux, mais aussi pour chaque bon distribué à l’enfant lorsque l’évènement concerne ce dernier.
Exemple : Noël des salariés et Noël des enfants
Un CSE souhaite octroyer un bon d’achat de 100 € par salarié et de 50 € par enfant. Deux salariés de l’entreprise ont un enfant commun. Il est admis que le CSE octroie à chacun des salariés un bon d’achat de 100 € pour le Noël des salariés, mais également à chacun d’eux un bon d’achat de 50 € pour le Noël des enfants, soit au total 100 € pour l’enfant.
Comme pour les bons de rentrée scolaire, c’est bien le montant de chaque bon distribué à l’enfant par salarié, soit 50 €, et non le montant cumulé, qui est apprécié au regard du seuil de 5% du PMSS.
Anissa CHAGHAL,
Juriste - Atlantes Paris/ Île de France
Comme chaque année, nombreux sont les CE, et aujourd’hui les CSE, qui se dirigent vers la distribution de bons d’achat et/ou de cadeaux pour les fêtes de fin d’année. La quasi-totalité des règles applicables à l’octroi de cadeaux et bon d’achat sont régies par l’Urssaf et il convient de s’y tenir afin de prévenir tout redressement.
Il est possible d’en distribuer à n’importe quel moment de l’année, à condition que le montant global attribué à un salarié dans l’année civile n’excède pas 5% du plafond mensuel de la Sécurité sociale (169€ pour 2019). Toutefois, si le montant est supérieur, alors l’attribution du bon d’achat doit être en lien avec l’un des événements identifiés par l’Urssaf qui sont les suivants :
NB : le seuil de 5 % du PMSS est alors appliqué par événement et par année civile. Les bons d’achat sont donc cumulables, par événement, s’ils respectent le seuil de 5 % du PMSS. Cela correspond à 169 euros pour 2019 et 171 pour 2020. Un arrêté est attendu pour confirmer cette dernière valeur.
Ces critères sont librement déterminés par le CSE, mais ils ne doivent pas être discriminants. A titre d’illustration, un critère de modulation en fonction de la catégorie professionnelle des salariés (cadres/non cadres, par exemple) est considéré comme discriminant. A l’inverse, un critère de modulation en fonction du quotient familial est, au jour de la publication de cet article, admis par l’Urssaf.
Ces critères devront être connus des salariés. C’est pourquoi il est conseillé de mettre à leur disposition un « guide des activités sociales et culturelles du CSE » qui préciserait les bénéficiaires des ASC, les conditions d’octroi, les justificatifs à fournir, etc.
Selon l’Urssaf, le bon d’achat doit mentionner soit la nature du bien qu’il permet d’acquérir, soit un ou plusieurs rayons de grand magasin ou le nom d’un ou plusieurs magasins.
Exemples :
Le seuil de 5 % s’appréciera pour chacun d’eux, mais aussi pour chaque bon distribué à l’enfant lorsque l’évènement concerne ce dernier.
Exemple : Noël des salariés et Noël des enfants
Un CSE souhaite octroyer un bon d’achat de 100 € par salarié et de 50 € par enfant. Deux salariés de l’entreprise ont un enfant commun. Il est admis que le CSE octroie à chacun des salariés un bon d’achat de 100 € pour le Noël des salariés, mais également à chacun d’eux un bon d’achat de 50 € pour le Noël des enfants, soit au total 100 € pour l’enfant.
Comme pour les bons de rentrée scolaire, c’est bien le montant de chaque bon distribué à l’enfant par salarié, soit 50 €, et non le montant cumulé, qui est apprécié au regard du seuil de 5% du PMSS.
Anissa CHAGHAL,
Juriste - Atlantes Paris/ Île de France
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