Introduit par l’ordonnance n° 2017-53 du 19 janvier 2017 et aujourd’hui repris par le Code général de la fonction publique aux articles L.822-18 à L.822-25, le CITIS est un dispositif original qui accorde une protection renforcée aux agents qui se trouvent dans l’incapacité temporaire d’exercer leurs fonctions.
Seules trois hypothèses justifient l’octroi du CITIS :
Sont concernés par le CITIS les fonctionnaires titulaires et stagiaires. Les agents contractuels sont donc exclus.
Peuvent également être concernés les fonctionnaires retraités si :
Il revient au fonctionnaire d’effectuer par tout moyen (nous recommandons par recommandé et par mail) une demande de bénéfice auprès de sa hiérarchie.
Cette demande sera accompagnée du formulaire de déclaration d’accident ou de maladie[1] et complétée d’un certificat médical précisant notamment la durée prévisionnelle d’incapacité de travail.
L’agent demandant le bénéfice du CITIS doit être particulièrement vigilant quant au respect de certains délais :
Pour se prononcer sur l’octroi du CITIS, l’administration dispose, à compter de la réception de la demande de l’agent :
Cependant, l’administration peut également diligenter une enquête administrative pour vérifier la véracité des faits ou établir les circonstances ayant généré l’accident ou engendré la maladie. Elle bénéficie alors d’un délai complémentaire de trois mois pour mener à bien ses investigations, portant donc à quatre mois pour un accident de service et à cinq mois pour une maladie professionnelle le délai de réponse à la demande de l’agent. Si l’administration ne respecte pas ces délais, elle est tenue de placer l’agent en CITIS provisoire.
En cas de refus de prise en charge, le tribunal administratif peut être saisi dans un délai de deux mois.
L’agent placé en CITIS bénéficie du maintien intégral de son traitement sans limitation dans le temps. Le traitement est donc maintenu jusqu’à ce que l’agent puisse reprendre le service ou faire valoir ses droits à pension. Ce maintien vaut également pour les avantages familiaux et l’indemnité de résidence.
En outre, l’agent bénéficie d’une prise en charge intégrale des frais médicaux en lien avec l’accident ou la maladie justifiant le bénéfice du CITIS.
Dispositif original et particulièrement protecteur, le CITIS est encore trop méconnu des fonctionnaires. Nos équipes se tiennent à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches liées à un accident de service, de trajet ou une maladie professionnelle.
Franck CARPENTIER
Avocat / Bureau de Brest
[1] La DGFAP met en ligne ces formulaires à l’adresse suivante : https://www.fonction-publique.gouv.fr/toutes-les-publications/guide-pratique-des-procedures-accidents-de-service-maladies-professionnelles#demarches_agence_citis
Introduit par l’ordonnance n° 2017-53 du 19 janvier 2017 et aujourd’hui repris par le Code général de la fonction publique aux articles L.822-18 à L.822-25, le CITIS est un dispositif original qui accorde une protection renforcée aux agents qui se trouvent dans l’incapacité temporaire d’exercer leurs fonctions.
Seules trois hypothèses justifient l’octroi du CITIS :
Sont concernés par le CITIS les fonctionnaires titulaires et stagiaires. Les agents contractuels sont donc exclus.
Peuvent également être concernés les fonctionnaires retraités si :
Il revient au fonctionnaire d’effectuer par tout moyen (nous recommandons par recommandé et par mail) une demande de bénéfice auprès de sa hiérarchie.
Cette demande sera accompagnée du formulaire de déclaration d’accident ou de maladie[1] et complétée d’un certificat médical précisant notamment la durée prévisionnelle d’incapacité de travail.
L’agent demandant le bénéfice du CITIS doit être particulièrement vigilant quant au respect de certains délais :
Pour se prononcer sur l’octroi du CITIS, l’administration dispose, à compter de la réception de la demande de l’agent :
Cependant, l’administration peut également diligenter une enquête administrative pour vérifier la véracité des faits ou établir les circonstances ayant généré l’accident ou engendré la maladie. Elle bénéficie alors d’un délai complémentaire de trois mois pour mener à bien ses investigations, portant donc à quatre mois pour un accident de service et à cinq mois pour une maladie professionnelle le délai de réponse à la demande de l’agent. Si l’administration ne respecte pas ces délais, elle est tenue de placer l’agent en CITIS provisoire.
En cas de refus de prise en charge, le tribunal administratif peut être saisi dans un délai de deux mois.
L’agent placé en CITIS bénéficie du maintien intégral de son traitement sans limitation dans le temps. Le traitement est donc maintenu jusqu’à ce que l’agent puisse reprendre le service ou faire valoir ses droits à pension. Ce maintien vaut également pour les avantages familiaux et l’indemnité de résidence.
En outre, l’agent bénéficie d’une prise en charge intégrale des frais médicaux en lien avec l’accident ou la maladie justifiant le bénéfice du CITIS.
Dispositif original et particulièrement protecteur, le CITIS est encore trop méconnu des fonctionnaires. Nos équipes se tiennent à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches liées à un accident de service, de trajet ou une maladie professionnelle.
Franck CARPENTIER
Avocat / Bureau de Brest
[1] La DGFAP met en ligne ces formulaires à l’adresse suivante : https://www.fonction-publique.gouv.fr/toutes-les-publications/guide-pratique-des-procedures-accidents-de-service-maladies-professionnelles#demarches_agence_citis
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