A partir du 5 novembre, comparativement aux hommes, les femmes travailleront gratuitement en France. Comment un tel écart salarial est-il possible en 2020 ? Analysons cette iniquité en nous basant sur 3 données présentées par l’Observatoire des inégalités.
Tous temps de travail confondus (temps partiels et temps complets réunis), les femmes touchent 25,7 % de moins que les hommes. Cet écart est révoltant mais reflète une triste réalité : les femmes sont quatre fois plus souvent à temps partiel que les hommes.
Les salaires en « équivalent temps plein » permettent de prendre en compte tous les emplois (temps partiels et temps complets) en imaginant ce que pourraient être les rémunérations à temps partiel si les emplois correspondants étaient à temps plein. Pour cela, l’Observatoire des inégalités transforme un salaire à temps partiel en déterminant à quel niveau il aurait été si l’emploi avait été à temps plein. Le salaire mensuel net moyen des hommes, en équivalent temps plein, est de 2 438 euros. Celui des femmes est de 1 986 euros, soit un écart de 452 euros. Les femmes perçoivent donc un salaire inférieur de 18,5 %.
Si l’on prend en compte les différences de tranches d’âge, de type de contrat, de temps de travail, de secteur d’activité et de taille d’entreprise, il reste un écart moyen de salaire entre les femmes et les hommes de 10,5 %. Il s’agit là purement et simplement d’une discrimination sexiste. Une femme est payée 10,5% de moins car elle est une femme.
Selon une étude de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, si les femmes étaient payées comme les hommes, la hausse des cotisations qui en découlerait permettrait de récupérer 5,5 milliards d’euros. Payer davantage les femmes pour partir à la retraite plus tôt, voilà un horizon enthousiasmant !
Malek SMIDA
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