Les premières données policières sont achetées par un dirigeant d’Ikea France au début des années 2000, mais l’accusation ne retiendra finalement que la période 2009-2012, date à laquelle FO a porté plainte (depuis rejointe par les autres centrales syndicales). Pendant des années, avec la complicité de policiers, d’un détective privé et d’employés infiltrés, la filiale française du géant de l’ameublement a mis au point un système d’espionnage digne de la Guerre froide. Ses ennemis ? Ses clients, ses salariés et ses futurs salariés !
- « S’adonne encore actuellement au trafic de stup » ;
- « Leader charismatique [souffrant] à l’évidence de problématiques psychotiques ».
Voici quelques exemples de notes internes illustrant la paranoïa de la direction d’Ikea.
Le parquet de Versailles l’a confirmé jeudi dernier : la société IKEA France ainsi que quinze autres personnes seront jugées en correctionnelle pour collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite.
Malek SMIDA